Inspirée du titre d’une chanson de Léo Ferré — sorte de figure tutélaire, qui a fortement marqué la sensibilité de Philippe Pastor —, cette séquence souhaite illustrer davantage encore la pollution des fonds marins. Des silhouettes blanches, aux becs proéminents et aux ailes déployées se distinguent d’emblée. Ces figures stylisées, tel un retour à des formes primitives, pourraient faire référence à la pensée Antique grecque des oiseaux de mauvais augure. Le paysage revient lourd, sombre et marqué du poids de l’histoire récente. La pollution des océans — qui n’est que l’une des conséquences de l’activité humaine — a d’ores et déjà des effets désastreux et ces oiseaux en péril en sont l’illustration la plus éloquente.
Alexandra Marini, Extrait du livre « PASTOR », 2017