L’exposition universelle démarre… à Monaco
Une semaine avant l’ouverture à Milan, une exposition, inaugurée hier soir par le souverain à la galerie Monaco Modern’Art dévoile le contenu du pavillon monégasque
Le compte à rebours est lancé. Plus que quelques jours avant le 1er mai, date de l’ouverture de l’Exposition Universelle de Milan. Sur place en Italie, 145 pays dévoileront un pavillon construit sur le thème “Nourrir la planète”.
En cours de finition celui de Monaco, “sera prêt pour le jour de l’ouverture”, confie Robert Fillon, ambassadeur de Monaco en Italie et commissaire général du pavillon rouge et blanc, qui parle “d’un projet original qui porte un message fort”.
Le pavillon de Monaco, composé de 19 containers et coiffée d’un toit végétalisé promet en effet de surprendre les flots de visiteurs attendus.
Pour se faire une idée du résultat, pas besoin encore d’aller jusqu’à Milan. Le déplacement jusqu’à l’avenue Princesse Grace suffit. Dans la galerie Monaco Modern’Art, le souverain a inauguré hier soir une exposition, comme un port d’attache, qui préfigure ce que sera le Pavillon de Monaco à l’Exposition universelle. C’était son souhait et celui de Philippe Pastor, qui possède la galerie. Ce dernier a en effet été choisi comme artiste officiel du pavillon. Et ses arbres brûlés, sorte de totems devenus emblème d’une nature soumise à la main de l’homme, jalonneront le bâtiment milanais. Logique? “Disons que cela fait plaisir de voir que mon travail va dans la même direction que les préoccupations de la Principauté”.
Un pavillon singulier
Le message de Philippe Pastor suit le parti pris du pavillon monégasque.
En effet, pour suivre la thématique “Nourrir la planète”, le contenu du bâtiment s’attachera, entre autres, à montrer l’engagement humanitaire de la Principauté pour une meilleure qualité de nutrition dans le monde. “Il y a dix stations dans le pavillon avec plusieurs thèmes autour de cette idée, ce que nous avons reproduit sur la maquette et les murs de cette exposition à Monaco”, détaille Claudio di Blasi, de l’agence italienne Santi+Santi, qui a conçu la communication du projet.
“Une thématique qui devrait montrer aux visiteurs d’autres aspects, parfois méconnus de la Principauté”, poursuit Robert Fillon. Fier de rappeler que le pavillon “aura une seconde vie”. C’est un cas unique (à l’exception du Qatar qui reconstruira le pavillon dans son pays) pour cette édition. Au terme de l’exposition universelle en novembre, la structure devrait en effet être démontée puis reconstruite au Burkina Faso où le bâtiment servira aux activités de la Croix-Rouge locale.
CEDRIC VERANY